Le Miroir des Ames

Une école pour apprendre la paix

 

 

Extrait de la lettre du 10 novembre 2008

à Madame Famechon, maire de Tournai sur Dives

 

Nos projets de mise en valeur de cette poche, nous le savons, ne peuvent demander aucune participation financière à une mairie dont les budgets ne le permettraient pas. Dans ce qui va suivre, il est important de le savoir. Les investissements exigent une volonté bénévole se manifestant avant tout pour que les fonds nécessaires puissent venir ensuite. Ce qui est le cas quand les projets s’étayent logiquement. Ces projets, nous les avons souvent exprimés, vous les connaissez. J’y reviens avec plus de détails après la rencontre que nous avons eue dans votre mairie en présence de M. Wystrach, administrateur de la Maison de l’Europe caennaise.

En dehors de la marche pour la paix et les réconciliations européennes qui aura lieu désormais tous les ans, nous poursuivons nos efforts dans deux axes complémentaires. Tournai en devient le centre.

1 – Une école pour apprendre la paix

2 – une construction basée sur le développement durable, ouverte aux élèves mais aussi à tous les visiteurs venus trouver des idées d’autonomie énergétique et d’approvisionnement en eau. Deux éléments contribuant à la paix dans de nombreuses régions du monde.

Pourquoi choisir Tournai-sur-Dives ?

Pour se montrer efficace, un tel enseignement ne peut se concevoir que dans un espace susceptible de transmettre à tout moment les émotions indispensables aux explications pratiques des bienfaits de la paix. Une révélation d’un passé guerrier destructeur sur les lieux où il se produisit sert cette émotion nécessaire. Tournai domine le plus grand champ de bataille de l’ouest européen en 1944. Tournai a souffert plus que tout autre village alentour. Tournai fut le seul endroit où un curé et un officier firent la paix. Toutes les Nations européennes se trouvaient là, dans le paysage du village. Souvent dans les camps opposés. Les élèves européens venus ici se sentiront concernés. Aucun autre endroit au monde ne peut prétendre présenter la même situation. Là, il devient facile de démontrer que les conflits armés n’ont jamais abouti à résoudre les problèmes qui les avaient déclenchés. En apprenat et en discutant ces problèmes vrais ou fallacieux.

Le lieu choisi pour un tel enseignement représente un aspect fondamental dans la formation. Un élément essentiel qui semble avoir échappé aux enseignants supérieurs mais pas aux institutrices et instituteurs (expérience personnelle).

Par son histoire, la poche embrassée dans son ensemble depuis Tournai reste unique entre Trun, Neauphe, Coudehard, Chambois, Aubry-en-Exmes. Contrairement aux plages de débarquement, cet espace impliqua toutes les Nations à un même moment et non une seule Nation face à un seul «ennemi». La notion de vainqueur-vaincu obérant la notion de réconciliation, la poche de Chambois demeure le bel exemple pour un enseignement humaniste. Surtout pour des jeunes générations

Ces réalisations ne devront jamais devenir concurrentes de ce qui existe.

En particulier du Mémorial de Coudehard-Montormel. Les deux pôles de la poche ainsi cités doivent rester complémentaires, voire gérés par une direction commune si nos projets réussissent.

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